26.9.13

Les yeux sans visage, 1960, de George Franju : pas seulement classique

C’est de ce film merveilleux de Franju –« Les yeux sans visage »- que va s’inspirer Pedro Almodovar pour créer son film « La piel que habito ». Voilà l’histoire classique qui traite le problème de sauver notre peau au détriment des autres. Le film nous présente plusieurs champs de réflexion sur les rapports, les sentiments et même sur les instincts. En tous cas, il convient de dire que c’est le thème de l’emprisonnement qui nous a le plus attiré l’attention. Puisque l’emprisonnement constitue la mort symbolique, la fille du docteur Génessier(Pierre Brasseur), Christianne (Edith Scob), « perd » toujours, enfermée dans sa chambre sans miroirs afin qu’elle ne puisse pas voir son visage détruit après un accident grave. En même temps, son père travaille avec sa « secrétaire », une femme complice. Elle (Alida Valli) sait ce qui se passe avec les filles aux yeux bleus qui ne rentrent jamais si elles arrivent à la maison - laboratoire du docteur.     


Dans « Les yeux sans visage » de George Franju nous assistons au destin tragique de Christianne (Edith Scob), qui ne peut plus supporter sa vie secrète : pour les autres, sauf son père et sa secrétaire complice, elle est officiellement morte. Pour elle-même, elle est un objet caché. Donc, la narrative du film l’expose comme une fille tragique, privée d’amour, privée d’espoir. C’est pourquoi, à la fin, nous voyons sa réaction agressive au nom de la liberté. Elle ne veut plus être coupable, elle devient « capable ». Lorsque elle réagit comme ça, le poids retombe sur son père, le docteur Génessier(Pierre Brasseur), qui a commis des crimes inacceptables. En guise de conclusion, l’histoire du film est pour la justice et la défend à travers la solution animale, c'est-à-dire à travers les animaux qui représentent le monde des instincts. Le docteur fait preuve d’orgueil, reconnu par la société, mais à la fin, sa mort le rend le personnage le plus tragique : c’est un professionnel et un criminel en même temps. En fait, le docteur est la vraie personne sans visage, aux yeux criminels, celui qui n’a pas hésité à transgresser la loi! C’est un film exceptionnel qui nous montre que nous devons aimer le cinéma et ses moments particuliers. Musique amusante, photographie très intéressante. 

19th Athens International Film Festival “Nychtes Premieras”
          

No comments:

Post a Comment