C’est de ce film merveilleux
de Franju –« Les yeux sans visage »- que va s’inspirer Pedro
Almodovar pour créer son film « La piel que habito ». Voilà l’histoire
classique qui traite le problème de sauver notre peau au détriment des autres.
Le film nous présente plusieurs champs de réflexion sur les rapports, les
sentiments et même sur les instincts. En tous cas, il convient de dire que
c’est le thème de l’emprisonnement qui nous a le plus attiré l’attention.
Puisque l’emprisonnement constitue la mort symbolique, la fille du docteur
Génessier(Pierre Brasseur), Christianne (Edith Scob), « perd »
toujours, enfermée dans sa chambre sans miroirs afin qu’elle ne puisse pas voir
son visage détruit après un accident grave. En même temps, son père travaille
avec sa « secrétaire », une femme complice. Elle (Alida Valli) sait
ce qui se passe avec les filles aux yeux bleus qui ne rentrent jamais si elles
arrivent à la maison - laboratoire du docteur.
Dans « Les yeux sans visage » de George Franju nous assistons au
destin tragique de Christianne (Edith Scob), qui ne peut plus supporter sa vie
secrète : pour les autres, sauf son père et sa secrétaire complice, elle
est officiellement morte. Pour elle-même, elle est un objet caché. Donc, la
narrative du film l’expose comme une fille tragique, privée d’amour, privée
d’espoir. C’est pourquoi, à la fin, nous voyons sa réaction agressive au nom de
la liberté. Elle ne veut plus être coupable, elle devient
« capable ». Lorsque elle réagit comme ça, le poids retombe sur son
père, le docteur Génessier(Pierre Brasseur), qui a commis des crimes
inacceptables. En guise de conclusion, l’histoire du film est pour la justice
et la défend à travers la solution animale, c'est-à-dire à travers les animaux
qui représentent le monde des instincts. Le docteur fait preuve d’orgueil, reconnu
par la société, mais à la fin, sa mort le rend le personnage le plus
tragique : c’est un professionnel et un criminel en même temps. En fait,
le docteur est la vraie personne sans visage, aux yeux criminels, celui qui n’a
pas hésité à transgresser la loi! C’est un film exceptionnel qui nous montre
que nous devons aimer le cinéma et ses moments particuliers. Musique
amusante, photographie très intéressante.
19th Athens International Film
Festival “Nychtes Premieras”
No comments:
Post a Comment